Documentaire : Les miroirs du passé
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Pourquoi doit-on aller à l'école? D'où vient cette obligation scolaire devenue si pesante aujourd'hui pour certains d'entre nous? Et s'il n'y avait plus d'école, que ferions-nous? La réponse à ces questions, nous l'avons cherchée dans des documents du passé. Nous avons remonté le fil du temps, jusqu'à l'obligation scolaire en 1918 pour comprendre l'importance de l'école, son accessibilité au fil du temps et son rôle social.
Présentation
L’activité
Toutes les compétences en Audiovisuel : FAIRE, CRITIQUER, REGARDER, CONNAITRE et s'EXPRIMER
FAIRE un documentaire en sachant cadrer, éclairer, composer, prendre le son, articuler images et sons pour produire un message ayant du sens, monter, trier, sélectionner l'information et l'illustrer, rédiger un commentaire, structurer l'information...
CRITIQUER : (déjà présentes en histoire). S'interroger sur la pertinence des informations, choisir des infos et des documents en fonction du sens convenu, adopter un point de vue.
REGARDER : Analyser des documents, se documenter
CONNAITRE : Maitriser les techniques de bases du tournage et du montage audiovisuel (utilisation des caméras, des micros, des logiciels de montage)
S'EXPRIMER : raconter une histoire, être logique, poser sa voix, lire et rédiger un commentaire, se mettre en scène.
Compétences en histoire : S’approprier des témoignages, des traces, afin de se représenter une réalité historique :
- Se poser des questions et émettre des hypothèses explicatives ;
- Faire preuve d’un esprit critique : à travers la lecture de différents témoignages/traces, les élèves sont invités à réaliser une analyse critique de l’information ;
- Raconter l’histoire : être capable de rédiger une synthèse des informations recueillies au cours des recherches ; confronter les hypothèses de départ et les représentations avec l’information recueillie au cours de l’activité.
- Communiquer un savoir : les élèves de 6ième année sont invités à réaliser un documentaire audiovisuel en collaboration avec les élèves d'audio et le diffuser à un large public via internet.
Dans un premier temps, les élèves de la classe histoire ont joué le rôle de "journalistes" dans l'élaboration du documentaire. Ils ont déterminé leur question de recherche et ont proposé des pistes d'investigation (lieux de tournages, interlocuteurs possibles, angles, fil conduteur). Face au constat actuel du "ras-le-bol" de l'école, affiché par de nombreux élèves, il s'agissait pour eux de comprendre l'intérêt d'une éducation pour tous et de s'interroger donc sur son accessibilité au fil du temps (pendant la guerre, mixité, écoles DASPA,...) Ils ont ensuite fait part de leurs recherches aux élèves d'audiovisuel qui ont endossé le rôle de techniciens (caméramen, monteurs, preneurs de son) et de réalisateurs. Ces derniers ont réfléchi à la mise en scène, à la manière de raconter l'histoire, aux images à tourner, aux sons à enregistrer, aux musiques et à l'enchainement des informations.
Dans un deuxième temps, les élèves se sont rendus tous ensemble sur des lieux de tournages afin de récolter des informations, faire des interviews et de illustrations. Ils se sont rendus par exemple au WAR MUSEUM de Bastogne et aux archives communales de Clermont. Ils ont invité des témoins en classe. Sur base de ces tournages, les élèves d'audiovisuel ont réalisé un premier montage (un "ours") avec un projet de commentaires écrit par les élèves d'histoire.
8 heures de cours communes ont ensuite été consacrées à la vision de cet "ours" qui a permis d'analyser la logique du documentaire et d'identifier les lacunes tant au niveau de l'information que de la mise en scène.
A la suite de ces séances de débriefing collectifs, de nouveaux commentaires devaient être réécrits, des compléments de tournage devaient être effectués tant au niveau du contenu que des illustrations. Des mises en scène devaient être réalisées pour assurer la fluidité du documentaire, affiner les transitions entre les informations et le rendre plus attractif pour le grand public.
Le confinement ne nous a malheureusement pas permis de réaliser cette dernière étape de tournage et de donc de finaliser le montage final.
L'élaboration du projet s'est déroulée sur toute l'année scolaire (du moins jusqu'au confinement de mars 2020).
En fonction des étapes, les élèves d'audio et d'histoire ont travaillé soit séparément soit regroupés pour partager l'avancement du travail et améliorer la production.
Les cours d'histoire et d'audiovisuel avaient lieu en même temps dans la grille horaire ce qui a permis aux professeurs de réunir les deux classes sans problèmes lorsque le projet le nécessitait.
4 heures de cours ont été consacrées au projet, en moyenne une semaine sur deux.
Caméras, micros, éclairages, ordinateurs, internet, logiciels de montage, enregistreurs.
Nous n'avions malheureusement pas prévu le confinement qui nous a empêché de terminer le projet.
L’éducation aux médias
A travers les compétences travaillées en audiovisuel et en histoire, l'éducation aux médias est omniprésente. A titre d'exemple, la lecture de documents est une compétence en EAM, l'écriture d'un commentaire en est une autre, le tri et le choix de documents et de personnes ressources relèvent de la navigation quant au montage, il s'agit d'une compétence organisationnelle.
Le projet est donc très complet et permet de travailler les différentes tâches de l'EAM tout au long de l'année tant pour les élèves d'audiovisuel que pour ceux du cours d'histoire.
Elle permet en autre de développer l'esprit critique des élèves face à un thème donné et leur permet d'adopter un point de vue face à l'information.
Grâce à ce projet, les élèves ont compris l'importance et l'omniprésence des choix et du tri des informations en audiovisuel (et donc aussi forcément de la mise à l'écart d'autres informations jugées non pertinentes ou hors sujet par rapport à l'angle adopté), l'importance de la construction d'un message, la difficulté d'atteindre une certaine neutralité, la nécessité du recoupement des informations, la diificulté d'illustrer un propos historique, l'absence d'images qui implique de réaliser des mises en scène en télévision, le fonctionnement et parfois la lourdeur de la chaine de fabrication d'un document télévisuel plus complet, la difficulté d'obtenir des autorisations de tournage, l'impact de la présence d'une caméra dans un lieu donné...
Illustration médiatique et pédagogique
Les miroirs du passé : documentaire