Découvrez les travaux de fin d'étude récompensés par le CSEM !
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Prix du mémoire et du TFE 2025
Découvrez les travaux récompensés par le CSEM
Les prix du mémoire et du TFE 2025 du CSEM ont été décernés ce mardi 9 décembre lors de la Journée de la Recherche de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le prix du mémoire 2025 a été décerné à Sophie Liebig pour son travail intitulé « Les violences éducatives ordinaires dans les dessins animés pour enfants : évolution des représentations et reflet des normes sociales et éducatives » qui a retenu l’attention du jury pour son originalité, sa rigueur et sa pertinence sociale.
Sophie Liebig est détentrice d’un Master en communication appliquée spécialisée - Éducation aux médias - Co diplomation IHECS et l’UCLouvain.
Un sujet peu exploré et d’une grande actualité
Son mémoire aborde une thématique située à la croisée de l’éducation aux médias et de la protection de l’enfance : la présence de la violence éducative ordinaire dans les dessins animés. Ce sujet, trop rarement étudié mais particulièrement actuel, touche autant les chercheurs que les parents, les professionnels de l’éducation ou encore les créateurs de contenus destinés aux jeunes publics. Dès les premières pages, l’étude se distingue par sa clarté et la capacité de l’autrice à rendre accessible une problématique complexe.
Un engagement fort, au service d’une analyse approfondie
Le jury a souligné la passion et l’implication personnelle de l’autrice pour le thème abordé. Cet engagement nourrit l’analyse et lui confère une énergie particulière.
Sur le plan méthodologique, le mémoire propose une analyse solide de la notion de violence éducative ordinaire, croisant concepts théoriques, observations et interprétations pour aboutir à une conclusion à la fois lucide et porteuse de pistes d’action.
Un travail transposable et utile au terrain
L’un des éléments les plus appréciés par le jury réside dans la dimension opérationnelle du travail. Le matériel et la méthode d’analyse conçus par l’autrice peuvent être réutilisés, avec quelques adaptations, et ainsi trouver sa place dans différents contextes — scolaires, périscolaires ou associatifs.
Ce caractère transposable fait du mémoire un potentiel outil d’éducation aux médias, adaptable et propice au questionnement.
Des recommandations pour les concepteurs de contenus
Le mémoire propose également des recommandations à destination des créateurs de dessins animés. Le jury a salué cette démarche tout en soulignant l’importance de prendre en compte le contexte culturel des œuvres analysées. Cet aspect ouvre de nouvelles pistes d’analyse qui pourraient être explorées dans de futurs travaux.
Une contribution éclairante au débat public
En définitive, le travail de Sophie Liebig s’impose comme une recherche aboutie et une contribution utile au débat public sur la représentation de la violence éducative dans les contenus destinés aux enfants. Il invite à réfléchir aux normes véhiculées par les médias et à leur impact sur la socialisation des plus jeunes.
Le prix du TFE 2025 a été attribué à Marco Di Sante pour son travail intitulé « Comment employer ChatGPT comme outil pédagogique pour planifier et exploiter une séquence en français/CPC ? » qui a particulièrement retenu l’attention du jury, tant par la sincérité de sa démarche que par la profondeur de son analyse.
Marco Di Sante est détenteur du diplôme de Bachelier : agrégé de l’enseignement secondaire inférieur, orientation français et éducation à la philosophie et la citoyenneté de la Haute Ecole Charlemagne.
Un sujet qui dépasse l’usage technique de l’IA
Intitulé « Comment employer ChatGPT comme outil pédagogique pour planifier et exploiter une séquence en français/CPC ? », le travail pourrait, de prime abord, sembler relever avant tout de l’éducation numérique ou de l’éducation par les médias.
Le jury a toutefois souligné que Marco Di Sante dépasse largement cette première impression. Son travail ne se limite pas à examiner l’usage technique de l’IA générative dans la préparation de séquences didactiques : il s’inscrit pleinement dans le champ de l’éducation aux médias, en abordant ses dimensions informationnelles, techniques, sociales et éthiques.
Développer une véritable littératie de l’IA
Le mémoire met en évidence la nécessité d’un encadrement pédagogique rigoureux de l’usage de ChatGPT en contexte scolaire. Marco Di Sante insiste sur l’importance de développer une littératie de l’intelligence artificielle, entendue au sens de l’éducation aux médias : vigilance critique, réflexivité, responsabilité et éthique d’usage.
Le jury a particulièrement apprécié la manière dont l’auteur mobilise des thèmes essentiels tels que :
• l’impact écologique de l’IA ;
• les biais algorithmiques ;
• les tensions entre potentialités pédagogiques et limites structurelles des modèles génératifs.
Une analyse ancrée dans la pratique et l’auto-réflexivité
Le travail se distingue également par l’honnêteté du regard que porte l’auteur sur ses propres pratiques, ses hésitations et les questionnements soulevés par l’intégration de l’IA à l’école. Cette transparence renforce la crédibilité et la portée pédagogique du travail.
Une contribution éclairante au débat éducatif
Malgré un titre pouvant laisser croire que ce travail s’éloigne du champ de l’éducation aux médias, l’étude menée démontre au contraire à quel point l’IA générative exige une éducation aux médias approfondie, tant pour comprendre son fonctionnement que pour en permettre un usage conscient, critique et responsable.
Pour toutes ces raisons, le jury a souhaité distinguer le travail de Marco Di Sante, qui apporte une contribution précieuse aux réflexions actuelles sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans les pratiques pédagogiques.
Marco Di Santo a également remporté le prix de la communication dans la catégorie TFE lors de la Journée de la Recherche.

