7 jours/7

Auteur: Valéria Musio. Date: 22/08/2022. Vues:

Projet en partenariat avec Magma Triennale et le collectif des femmes d’Ottignies : 1 semaine d’atelier et exposition du 16 septembre au 28 novembre 2021 au centre culturel d’Ottignies. Dans le cadre de la Triennale Magma lors d’ateliers participatifs d’expression artistique s’adressant aux femmes
de tous horizons et de toutes générations. Des formes mixtes sont explorées et alimentent la production d’une oeuvre commune exposée à l’automne 2021.

 

Début mars 2020, la Covid-19 s'est installée dans nos vies, les a remises en question, et nous a obligé à ralentir, à faire un mouvement d'introspection sur le sens du commun.
Si le confinement a permis à certain·ne·s de faire le tri, de se retrouver avec soi en se réinventant un quotidien et peut-être en profitant de ce moment de suspension pour imaginer comment réenchanter le monde, d'autres, par contre, ont subi les effets néfastes de cette politique de confinement.
Sans faire l'impasse sur l'importance des hommes dans certains corps de métier, la place des femmes quant à elle a été centrale dans cette crise. Beaucoup d'entre elles ont occupé des postes de première ligne et ont été donc surexposées à la Covid-19. Aux heures interminables pour tenter de sauver des vies, s'ajoutait la charge supplémentaire de travail à la maison dont la continuité pédagogique. Mais il y a aussi toutes celles qui ont goûté à la joie du télétravail où souvent le salon s'est transformé à la fois en bureau, en salle de devoirs et en aire de jeu. Un agencement parfois propice aux tensions familiales et aux violences conjugales. Il y aurait bien d'autres exemples à citer mais en organisant ces ateliers il s'agissait surtout d'ouvrir la voie à ces expériences situées, de leur prêter une attention particulière afin de ne pas oublier. Afin d'en comprendre les transformations profondes et positives. Afin de penser ensemble de nouvelles alternatives. Dans ce sens, la résidence/atelier est devenu un lieu d'expression de ces paroles.

 

Les ateliers étaient organisés en groupe de 8 participantes, un groupe le matin et un autre groupe l’après-midi avec le même processus de création.
Partir d’une discussion, de mots, de ressentis. Pour ensuite poser ces mots dans la matière, grâce à la photographie, le son et le dessin.
Le son était l'ancrage au réel, le vecteur de la mémoire, le lieu où peut se libérer la parole. Sur base d'un matériel léger, (Zoom, Edirol) les participantes ont pu par le biais de questions contextuelles et par le biais de techniques de storytelling, raconter des moments difficiles, les impasses mais aussi les moments forts du confinement.

La photo évoque des moments difficiles du confinement. Sous la forme d'un mindmapping, nous avons dégagé ensemble toute une série de mots faisant référence aux sensations éprouvées lors du confinement. À titre d'exemple, l'impasse – l'enfermement – la pression – l’accumulation etc…
C'est à partir de ces concepts que les participantes ont mené une réflexion en se questionnant sur la définition de portrait, d’auto-portrait, de la place du corps dans l’espace et le temps. Le dessin est là pour ouvrir, décloisonner et transformer le réel. À partir de leurs mots, de leurs émotions, elles ont abordé l’auto portrait en choisissant une couleur qui symbolise leur émotion. Ces nouveaux éléments dessinés et juxtaposés ont fait l'objet d'une nouvelle narration comme prolongement ou alternatives aux moments vécus. L’assemblage final est devenu un film d’animation.

7 jours/7

Date de début:

Medias/Thématiques mobilisés

Vivre ensemble, Cohésion sociale, Lutte contre les violences, Questions de genres, Lutte contre les discriminations, Lutte contre la pauvreté, Culture, Créativité/pratiques artistiques, Médias d’expression, Cinéma et audiovisuel

Secteurs visés

Cinéma

Audience